Grande conférence
Objectifs de la conférence
- Acquérir les nuances concernant des concepts de base associés à l’évaluation lors d’une démarche de demande d’AMM-TM-SPMI
- Explorer ensemble quelques-uns de ces concepts : aptitude à décider, souffrance insupportable, incurabilité, irréversibilité, suicidalité vs aide médicale à mourir, et plus spécifiquement pour les personnes présentant un trouble de la personnalité
- Créer un espace confortable à l’intérieur de soi afin d’amorcer cette réflexion à laquelle nous convoquent les patients quant à nos valeurs et croyances
Description
En septembre 2019, la Cour supérieure du Québec a retiré le critère de «mort naturelle raisonnablement prévisible» et ouvert ainsi la porte à l’aide médicale à mourir (AMM) pour les personnes ayant des conditions chroniques, dont un trouble mental.
Malgré la crise actuelle de la COVID-19, où nous sommes tous sollicités pour prévenir la mort, les personnes affectées par des problèmes médicaux graves continuent de souffrir et ne leur permettent pas de vivre une vie acceptable à leurs yeux. Leurs besoins demeurent pressants et certains expriment le désir de recevoir l’aide médicale à mourir. Ils expérimentent une souffrance mentale constante et insoutenable, qui ne peut être soulagée.
L’aide médicale à mourir lorsqu’un trouble mental est le seul problème médical invoqué (AMM-TM-SPMI) nous pose le défi de réfléchir sur les buts de nos professions et sur les devoirs que nous avons envers nos patients. Cela nous confronte par rapport aux valeurs et croyances et sur les devoirs que nous avons envers nos patients. L’AMM-TM-SPMI nous invite à une réflexion en profondeur.
Comme il est impossible d’élaborer une liste précise des troubles mentaux potentiellement admissibles ou non à l’AMM, le cas de requérants présentant un trouble de la personnalité pose peut-être un plus grand défi encore.
Certains aspects sont fondamentaux et riches en réflexions dans les critères d’admissibilité dont les notions d’incurabilité, irréversibilité, de l’aptitude à décider, dans les valeurs éthiques confrontées, ses croyances et expériences, aussi des considérations morales et cliniques dont le départage entre la suicidalité et la demande d’aide à mourir.
Nous vous convions à poursuivre cette réflexion.
CONFÉRENCIER
Évens Villeneuve
Psychiatre
Institut universitaire en santé mentale de Québec